[SOCIETE] La pornographie, un enjeu de santé publique

 
 
 
 

L’explosion de la pornographie a fait l‘effet d’une bombe  dans nos vies affectives et sexuelles. En France, on estime que 2,2 millions de jeunes consomment de la pornographie régulièrement et que la fréquentation des mineurs sur les sites pornographiques augmente, s'élevant à 2,3 millions par mois. À la vue de ces chiffres, en quoi la pornographie est-elle un enjeu de santé publique ?

 

La pornographie dans la société

Dans la société, et plus encore chez les jeunes, les pratiques perçues dans la pornographie deviennent une référence en termes d'éducation sexuelle. Ainsi, on sait que les moins de 18 ans passent en moyenne près de 7 minutes par jour sur des sites X et que près de la moitié des 18-24 ans estiment que la pornographie a contribué à leur apprentissage de leur sexualité.

Or, le visionnage d’images pornographiques a tendance à sur-stimuler la libération de dopamine, constituant un danger pour l’équilibre cérébral, a fortiori des plus jeunes. Pratiquée trop régulièrement, cette activité peut venir perturber la gestion de leurs émotions, entrainer des comportements impulsifs ou encore limiter le développement de leur empathie.

En parallèle, la pornographie est aussi un enjeu dans la protection des enfants puisque la pédopornographie, induisant violences et traite d’enfants, représente 20% de la pornographie en ligne.

 

Les conséquences sur les consommateurs

La pornographie a beaucoup plus de conséquences sur les individus que ce que l’on pourrait penser de prime abord. Tout d'abord, l’addiction au contenu sexuel extrême modifie le câblage cérébral du consommateur, le rendant inapte à l’intégration dans la société. On peut également citer le sentiment de honte qui mène à l’isolement, le dérèglement cérébral favorisant la dépression, la perte de contrôle de l’humeur, les troubles de l’attention ou d’autres conduites addictives associées. On note aussi des dysfonctionnements au niveau de la perception du corps pouvant alimenter complexes et troubles du comportement alimentaire.

En outre, la pornographie a des conséquences sur le plan interpersonnel, comme la difficulté à créer du lien, ou encore, une sexualité plus permissive qui tend à la violence de genre. Pour finir, on peut citer une acceptation majeure de la sexualité occasionnelle et donc un risque plus élevé des maladies sexuellement transmissibles ou encore les nouvelles problématiques liées à l’ère digitale telles que le cyberharcèlement ou le revenge porn.

 

Ainsi, si la pornographie touche autant les adultes et les jeunes de notre société et mène au dysfonctionnement social, on peut conclure qu’il existe un intérêt commun à lutter contre ses conséquences, voire, à limiter sa diffusion chez les plus jeunes. Définir la pornographie comme enjeu de santé publique aide à cibler les « comportements-problèmes » et à contrôler leurs répercussions. Une prise en charge majeure aidera à promouvoir une meilleure santé mentale et sexuelle à travers les notions de consentement, de respect mutuel et de prévention des maladies. 

 

Chez Déclic, des professionnels sont à l’écoute et prêts à apporter leur aide. Si tu sens qu’un de tes proches ou toi-même est en difficulté par rapport à la consommation de pornographie et que tu souhaites trouver de l’aide, tu peux nous écrire à ce mail : contact@assodeclic.com, ou via notre formulaire de contact.  


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