[CERVEAU] Les 5 phases de l’addiction à la pornographie

 
 
 
 

Il faut bien le reconnaître : l’addictologie n’est pas la science la plus répandue ni la plus connue. Pourtant, en ce qui concerne la pornographie, elle gagnerait à être enseignée un peu plus ! Voici quelques uns des éléments clés pour comprendre comment une personne peut tomber dans une addiction à la pornographie (la plupart du temps sans même s’en rendre compte).

L’hormone du plaisir

Le porno cherche l’excitation sexuelle. Lorsque notre système cérébral est sollicité par ces images, un sentiment de bien-être physique se déclenche par la libération de ce qu’on appelle la dopamine. Ce neurotransmetteur -dopamine- s’occupe des sensations telles que le bonheur, la relaxation ou le plaisir. Ainsi, à chaque fois que nous sommes confrontés à une situation agréable, nous devons le plaisir ressenti à cette puissante substance cérébrale. Or lorsque la dopamine est libérée, le cerveau perçoit que ce serait très agréable pour lui de répéter ce comportement

Le phénomène de “Tolérance”

C’est ici que le piège commence à se refermer. Une habitude se crée dans le cerveau, qu’on appelle le phénomène de tolérance, qui a comme conséquence que l’effet produit par la dopamine diminue petit à petit en intensité. La personne ressent donc le besoin de regarder de la pornographie de plus en plus souvent, de plus en plus longtemps, des scènes de plus en plus crues, choquantes ou inhabituelles pour revivre les mêmes sensations puissantes qu’au début. En deux mots : elle va avoir besoin de doses de plus en plus fortes pour ressentir le même niveau de plaisir. 

NB: Ce processus se joue dans toutes les addictions ou dépendances aux substances (drogues ou alcool) : le cerveau réagit exactement de la même manière. 

Les 5 étapes de développement de l’addiction 

Vous ne le savez peut-être pas, mais il y a des phases, et un schéma “typique” pour arriver à une addiction.

Etape 1 : Une consommation sporadique de pornographie. 

La personne regarde de temps en temps, mais se sent capable de ne pas recommencer ou de passer un temps long sans consommer. 

Etape 2 : Une consommation de pornographie de plus en plus fréquente. 

La personne développe une routine : elle commence à avoir de plus en plus besoin d’aller sur des sites porno. 

Etape 3 : Une consommation fréquente et nécessaire de pornographie.

Et lorsque la personne décide d’arrêter sa consommation, elle n’y arrive pas. Le cerveau demande de plus en plus. 

Etape 4 : Une consommation fréquente, nécessaire et de plus en plus intense

L’intensité des scènes regardées habituellement n’est plus suffisante pour atteindre le même niveau de plaisir qu’au début. La personne recherche des vidéos de plus en plus stimulantes et adapte son contenu à son besoin de plus en plus exacerbé (trash, d’une autre orientation sexuelle que la sienne, violence...)


Etape 5 : La recréation des scènes pornographiques dans sa vie personnelle. 

Une dernière phase, moins fréquente, se produit chez la personne qui a développé un seuil de tolérance élevé au contenu pornographique. Pour continuer à ressentir une excitation, elle a besoin de recréer des scénarios inspirés de la pornographie dans sa vie sexuelle réelle, 

Un comportement sexuel compulsif

C’est lorsque vous commencez à perdre le contrôle et la capacité de jugement sur le contenu pornographique auquel vous accédez que le risque de développer une dépendance ou un comportement sexuel compulsif s'accroît, tel qu’il est décrit par l’OMS depuis 2018. Ce trouble est caractérisé par une perte de contrôle intense à résister à des impulsions sexuelles ou à des besoins sexuels répétitifs (masturbation, chat sexuels, pornographie, recherche frénétique de rapports sexuels…). L’activité sexuelle devient centrale dans la vie de la personne et prend toute la place, en dépit de sa vie familiale, conjugale, amicale, professionnelle… Les conséquences sont souvent dévastatrices. Lorsque la personne ne peut pas assouvir ses pulsions, elle entre dans un état d’anxiété très puissant qu’elle tente d’apaiser en cherchant à renouveller le comportement sexuel ou à consommer de la pornographie. 

S’en sortir 

Il est important de savoir que toute situation a une solution, que tout peut être réparé !  Vous pouvez toujours vous en sortir, même s’il vous semble difficile de trouver le chemin. Il existe différentes méthodes thérapeutiques et des professionnels spécialisés dans ce domaine. N’hésitez pas à nous demander de l’aide ! Parler avec une personne de confiance de ce problème est souvent la première étape vers un chemin de guérison…

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